Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sarà perché Vi amo
30 mars 2012

Belle semaine!

Ouh lala lala!! Quel retard! L'adage pas de nouvelles, bonnes nouvelles s'applique parfaitement pour le blog de Chantal cette semaine.

Revenons au 24 mars, journée où Chantal devait revoir Bernard qu'elle n'avait pas revu depuis 25 ans. Les retrouvailles furent très sympa. (Info pour mes soeurs: Bernard est égal à lui-même! Même physique, même coupe de cheveux et n'est pas marqué par les années du coup on imagine complétement la rencontre ;) ). Il habite près de la Chaise-Dieu et ayant travaillé pour cette commune, il connaît tous les recoins de la fameuse Abbaye et a pu donc faire faire une super visite à Chantal.

 

 

Ils ont aussi résumé en quelques heures 25 ans d'existence et se sont promis de se revoir. Bref, j'espère qu'il viendra nous trouver!

Chantal est retournée au Puy en Velay toute décidée à repartir le lendemain matin à pied pour la suite de son périple. Sa jambe allant beaucoup mieux, le moral au top, toute requinquée par son séjour en Ardèche, j'espérais que la suite se déroulerait sans heurts.

C'est donc ce qu'elle a fait le dimanche 25 mars.

Et là ce fut la REVELATION! Après 25 Jours!!! Elle a enfin fait le chemin exactement comme elle l'avait imaginé avant de partir! Les paysages sont beaux, ouverts spatieux. Ce n'est plus de la montagne. Elle a trouvé des compagnons de route, un couple, Patrick et Michèle , Mike ainsi que Fabienne. L'ambiance est bonne, l'échange est riche, les km défilent (33 km pour 9h30 de marche le mardi 27 mars!)... Et ainsi toute la semaine.

Une rencontre...Le hasard...

A Gland le 5 mars (là où Chantal avait mangé comme un pape) Chantal avait lu comme dans chaque gite le livre d'Or.. il y avait des dizaines, voire des centaines d'annotations. Mais une avait attiré son regard.... elle avait relevé le nom de cette personne Olivier Pieczonca... son témoignage lui a plu...

Mercredi 28 mars, 3 semaines plus tard, en partant le matin, tardivement comparé à d'habitude (vers 10h30), à peine sorti du village, un homme marche contre eux (=Chantal et ses nouveaux compagnons de marche)... En plaisantant, quelqu'un lui demande s'il revient de Santiago de Compostela et en fait, c'est le cas.... il s'agit d'Olivier Pieczonca...qui marche depuis 2 1/2 ans.

 

 Voici quelques infos sur lui:

http://marcheurs.blog.pelerin.info/insolite/olivier-pieczonka-relie-les-27-capitales-deurope-une-marche-de-17-000-km/

Revue de presse. Après Saint-Jacques-de-Compostelle, Fatima, le Mont Athos, Olivier Pieczonka veut relier les 27 capitales d’Europe. Parti en juillet depuis le Puy-en-Velay, il lui reste encore dix mois de marche. Source : La Provence.

 

« Aix : Olivier, pèlerin aux 17 000 bornes », Carole Barletta, La Provence (27/02/11)

Olivier Pieczonka marche. Depuis un an et demi, il a parcouru 17500 kilomètres. « Est-ce un défi culturel, religieux, sportif, j’en sais plus rien », confie-t-il, le verbe rapide de ceux qui parlent peu. Dans son sac à dos débordent des trésors de crédentiales, ces cachets attestant qu’il est passé par les étapes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Il déplie cette carte d’Europe hors norme: monastères de Fatima, du Mont Athos, villes d’Arles et Vatican, pays tels la Lituanie et la Pologne, autant d’escales accomplies parfois dans le désordre, avec toujours la même rage du marcheur qui s’est fixé d’accomplir ses trente kilomètres quotidiens comme d’autres gravissent à genou des montagnes.

Olivier, 42 ans, marche depuis toujours. Depuis que sa maman est morte, alors qu’il avait six ans. Abandonné par son père, placé dans un foyer dans le Nord, ses parents adoptifs lui expliquaient « que le bon Dieu n’existe pas ». Olivier marche comme on cherche sa voie dans les livres, à coups de 20 kilomètres tous les jours. Il fait du sport de haut niveau, s’oublie quelque temps sur l’île de la Réunion, revient dans le Nord, repart en Guyane, passe six mois sans voir un humain, revient, devient éducateur, se réalise dans ce poste au contact d’enfants autistes. On est en 2008, la crise pointe. Son contrat, faute de budget, n’est pas renouvelé. « Et l’État débloque des millions pour les banques », se souvient-il. Alors, Olivier refuse le RSA, et échafaude ce projet: faire le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, relier, « comme la religion », les 27 capitales d’Europe. « Quand on tombe, ou on se crashe, ou on rebondit ».

Il démarre du Puy-en-Velay pour rallier Santiago et Fatima, le chemin est constellé d’étoiles et de symboles. Des histoires de dates et d’arc-en-ciel, des chutes dans des ravins stoppées par des racines sous le soleil couchant de Delphes. Il dort au petit hasard des monastères et des auberges d’accueil, les poches vides. Il mange quand on lui offre le couvert, il fait des petits boulots. Le blouson est chaud, les chaussures de randonnée coriaces: « Je suis tout de même mieux équipé que Saint Benoît de Labre », ce pèlerin du XVIIIe appelé « Vagabond de Dieu ». Surtout, « manger n’est pas un but. Je ne suis plus dans l’avoir, mais dans l’être ».

Illuminé Olivier ? Au hasard des rencontres, lui qui parle de nombreuses langues et cite Carl Gustav Jung dans le texte lit l’admiration et l’incrédulité dans les regards. « Les gens me disent que pour marcher comme ça, il faut avoir le temps, il faut avoir de l’argent. Que puis-je répondre… Dans un cybercafé où je donnais des nouvelles à ma famille, par Internet, un gars me disait avoir un millier d’amis sur son mur. Il rigolait de voir que j’en ai si peu. Il m’a fallu du temps pour comprendre sa notion d’amitié ».

Lui a traversé l’Adriatique parce qu’à Bari,le commandant du paquebot a trouvé jolie son histoire. Il a été reçu comme un roi en Lituanie ou en Hongrie. Surtout, il ne donne pas de leçon. « Après des années d’instabilité, j’ai trouvé ma stabilité dans la marche. Ce n’est pas moi qui ait pris le chemin, c’est le chemin qui m’a pris ». Olivier a dormi dans des monastères fermés au public dans les Météores, perdu son passeport au Vatican et rencontré un cardinal qui le lui a fait refaire illico, il a passé une nuit avec les loups dans les Alpes, un sale soir où il s’est vu contraint de dormir à la belle étoile.

En Pologne, il a retrouvé la famille maternelle, la grand-mère nonagénaire qu’il n’avait plus revue depuis des décennies. Là, il s’est posé un temps avant de reprendre la route, évitant les villes, « trop étouffantes », épuisant les départementales, revenant au Puy pour reprendre le chemin de Saint-Jacques. De passage à Aix en cette fin de semaine, Olivier confie être fatigué. « Dans ma tête, je vois tous ces kilomètres défiler sans cesse ». Comme ailleurs, il s’est arrêté à l’Office de tourisme pour se renseigner sur la ville, s’est retrouvé à l’église Saint-Jean-de Malte où un curé trop pressé l’a peu écouté; c’est aux Oblats qu’il a trouvé le gîte et le couvert. Et dans notre rédaction qu’il a parlé, parlé, afin d’émailler dans la presse locale, comme il l’a déjà fait en Italie ou en Pologne, des petits cailloux de son périple. Olivier prend des photos, des notes.

Quand il aura parcouru ce qu’il lui reste à faire -dix villes, d’Aoste à Chypre- encore dix mois-, il fera, peut-être, un bouquin. « Je commence à être usé, c’est vrai, mais j’irai jusqu’au bout ». Après? « Après, j’ai un diplôme d’État d’éducateur, j’aimerais m’occuper des jeunes qui sont en prison, faire de la prévention. Sur la route, j’en ai tellement rencontré, de ces gamins oisifs, qui ne font rien d’autre que fumer et boire, qui n’ont pas d’espérance. Ce monde va si vite pour les gosses ».

Après Aix, Olivier fera un détour par Marseille voir un couple rencontré à la cathédrale de Santiago de Compostela. Il s’était énervé qu’on lui impose de donner 2€, qu’il n’avait pas, pour déposer son sac à dos à l’entrée, il avait discuté avec ces Marseillais. Ensuite, il repartira. Encore dix mois de route, encore plus de capitales, et de kilomètres. Olivier dit avoir désormais la foi, et l’espérance.

Tout de suite, ma maman fait le lien entre cet homme et ce qu'elle a lu dans le livre d'Or. Elle trouve génial d'avoir relevé son nom, anonyme parmi les anonymes dans le livre d'Or et de le rencontrer 3 semaines après. Bon finalement il n' est pas si anonyme car son nom est connu et il va bientôt publier un livre avec son histoire...

Un signe, un de plus sur ce chemin fait de rencontre passionnante. Chantal se trouve beaucoup de points communs avec plusieurs autres marcheurs, l'échange en est d'autant plus riche et intéressant.

Publicité
Publicité
Commentaires
Sarà perché Vi amo
  • Une envie de partager mon quotidien. Je trouve que j'ai la chance d'être entourée d'une famille incroyable à qui il arrive tant de belles choses, qu'elles valent la peine d'être partagées. Mais aussi pour parler des petits bonheurs quotidiens.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 4 774
Newsletter
Publicité